La Commission européenne devrait proposer le renouvellement de l'autorisation du glyphosate – une substance active utilisée dans les pesticides, dont le roundup – pour 15 ans, selon une source proche. Un vote doit se tenir à la majorité qualifiée au sein d'un comité d'experts représentatifs des États membres le 7 et 8 mars prochains, alors que l'autorisation de l'Union européenne pour le glyphosate expire fin juin. La proposition stipule des « limitations sur les coformulants » (qui s'ajoutent à la substance active pour composer un pesticide), et l'interdiction du coformulant POE-tallowamine, favorisant la pénétration de la substance active dans les végétaux.
La Commission s'appuie sur l'avis publié en novembre par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui estime « probablement pas cancérogène » le glyphosate. Une position contraire à celle du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en mars 2015, qui le classe « probable chez l'homme, même si les preuves sont limitées ». Pour sa défense, l'EFSA expliquait ne s'être penchée que sur la substance chimique individuelle, tandis que le CIRC a évalué les formulations de 5 pesticides (dont le Roundup).
En France, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a demandé mi février 2016 à l'Agence de sécurité sanitaire (ANSES) le retrait d’ici à la fin du mois de mars des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base de tallowamine.
Les eurodéputés verts ont exprimé leur opposition au projet de la Commission européenne. « Scandaleux d'ignorer simplement les inquiétudes scientifiques conséquentes exprimées sur les risques pour la santé », juge l'Allemand Martin Häusling, tandis que Michèle Rivasi déplore qu'aucun avis scientifique, ni le principe de précaution, ni la santé publique « ne fasse le poids pour contrecarrer l'influence de l'industrie chimique ».
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