Afin de répondre aux principales questions que se posent les femmes sur le dépistage du cancer du sein, l’Institut national du cancer (INCa) propose, à l’occasion du mois de prévention « Octobre rose », une série de vidéos et de programmes audio, articulant son discours autour de deux slogans : « contre le cancer du sein, la prévention c’est tous les jours. Dès 50 ans, le dépistage, c’est tous les deux ans » pour les vidéos et « savoir, c’est pouvoir agir » pour les podcasts.
Alors que le cancer du sein reste la première cause de mortalité par cancer chez les femmes (plus de 12 000 décès chaque année), l’INCa encourage les femmes au dépistage, rappelant que le diagnostic précoce permet un meilleur pronostic. « Cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé », souligne l’Institut.
Une participation au dépistage en baisse depuis 2012
Pourtant, selon les données de Santé publique France (SPF) pour la période 2018-2019, seules 49,3 % des femmes concernées ont participé au programme de dépistage organisé, « un taux bien en deçà du seuil de 70 % de participation préconisé au niveau européen », souligne l’INCa. Après un pic en 2012 (52,4 %), la participation au dépistage diminue chaque année : « Cette baisse s’observe pour toutes les tranches d’âge et est particulièrement marquée pour les 55-59 ans, chez qui le taux de participation est le plus bas », indique SPF.
Cette année, dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19, le phénomène pourrait s’amplifier. La Ligue contre le Cancer notamment s’inquiète « des retards de diagnostics des cancers du sein, directement liés au fort ralentissement des consultations et à l’arrêt des dépistages organisés ». « À cause de la Covid-19, nous estimons à environ 30 000 le nombre de cancers n’ayant pas été diagnostiqués, en raison d’un ralentissement des dépistages très préoccupant. Or, le cancer continue sa progression et n’a pas peur du virus ! martèle le Pr Axel Kahn, son président. Notre appel est, cette année, d'autant plus urgent. »
Au-delà du dépistage, les messages de l’INCa se concentrent également sur les facteurs de risque : consommations de tabac et d’alcool, mauvaise alimentation ou encore absence d’activité physique. « Le nombre de cancers attribuables à l’ensemble des facteurs de risque approche les 20 000 cas et montre à quel point la prévention joue un rôle central dans la réduction du nombre de cancers », souligne l’INCa.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?