Traitement du mélanome

Des résultats majeurs en 2014 dans les formes métastatiques

Publié le 09/03/2015
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La première étude comparait le nivolumab à la carbazine chez des patients porteurs d’un mélanome métastatique non muté BRAF ; le nivolumab était associé à une nette amélioration de la survie globale à 1 an (73 % dans le bras nivolumab versus 42 % dans le bras carbazine) et de la survie sans progression médiane (5,1 mois versus 2,2 mois), un taux de réponse objective de l’ordre de 40 % dans le bras nivolumab et de 14 % dans le bras carbazine et une survie globale médiane non atteinte dans le bras nivolumab (10,8 mois dans le bras carbazine) [1]. L’étude a été interrompue précocement pour raison d’avantage évident dans le bras nivolumab en analyse intermédiaire.

« Il faut noter, remarque le Dr Thomas Jouary que deux études précédentes de phase I avec respectivement le pembrolizumab et le nivolumab donnaient des résultats très intéressants dans le mélanome métastatique quel que soit le statut BRAF ».

Concernant les thérapies ciblées, l’association dabrafénib (anti-BRAF) - tramétinib (anti-MEK) était comparée au vemurafenib seul. La survie globale à 12 mois a été de 72 % pour la combinaison versus 65 % pour l’anti-BRAF seul, la survie sans progression de 11,4 mois pour l’association et de 7,4 mois pour la monothérapie, le taux de réponse de 64 % pour la combinaison versus 51 % pour le vemurafenib. La durée de réponse médiane a été de 13,8 mois pour la combinaison versus 7,5 mois pour le vemurafenib seul (2). Des études sont en cours pour savoir s’il est intéressant de combiner une thérapie ciblée avec un anticorps monoclonal.

Dans le mélanome localisé, l’information pronostique donnée par le statut du ganglion sentinelle a été démontrée par de nombreux travaux. Mais les résultats très attendus de l’étude sur la biopsie du ganglion sentinelle versus observation seule n’ont pas montré d’avantage sur la survie spécifique à 10 ans (3).

D’après un entretien avec le Dr Thomas Jouary, CHU de Bordeaux

(1) Robert C. et al. N Engl J Med, 2015;372(4):320-30

(2) Robert C. et al N Engl J Med 2015 ;372(1):30-9

(3) Morton DL et al. N Eng J Med 2014;370(7):599-609

Dr Brigitte Martin

Source : Bilan spécialistes