› DE NOTRE CORRESPONDANT
IMAGINÉ puis « préfiguré » en octobre 2009 avant d’être enrichi jusqu’à sa mise en ligne officielle fin 2010, le portail internet Cancer Environnement a accompagné la prise de conscience générale au sein de l’état-major du centre anticancéreux lyonnais de l’importance des cancers professionnels, « thématique émergente » depuis le milieu des années 2000, rappelle Julien Carretier, directeur éditorial de cancer-environnement.fr. Après l’ouverture au sein du centre anticancéreux d’une première consultation médicale exclusivement dédiée aux cancers professionnels en partenariat avec le CHU (Dr Béatrice Fervers), c’est en effet l’information, celle du grand public, des patients, tout autant que celle des médecins, qui a été repérée comme une « demande sociale prioritaire ». Aujourd’hui reconnu et utilisé par les spécialistes et parrainé par les institutions scientifiques les plus solides, le portail lyonnais est devenu la première occurrence sur les moteurs de recherche en langue française. De plus en plus référencé, il reçoit la visite d’environ quatre mille internautes chaque mois, dont une bonne proportion de médecins, y compris canadiens, belges et africains.
Parrains scientifiques.
« Lorsqu’en 2009 nous avons fait un état des lieux de l’existant sur le web en matière d’information sur cancers et environnement, nous avons constaté que l’accès aux monographies du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), restait extrêmement difficile d’accès pour un non spécialiste, alors que médecins et patients se posent, au fond, les mêmes questions », poursuit Julien Carretier, spécialiste qui venait de passer les dix années précédentes à la rédaction des recommandations cliniques en cancérologie. Certes financé par le centre anticancéreux mais soutenu au plan scientifique par le CIRC et par le Cancéropôle Rhône-Alpes, le portail est le seul aujourd’hui, grâce à ce partenariat privilégié, à fournir à l’internaute l’ensemble des monographies du CIRC en français ainsi que les fiches synthétiques que l’antenne de l’OMS met à jour régulièrement sur les produits cancérogènes. « L’enjeu du site est d’expliquer le niveau exact des connaissances, d’indiquer précisément où se situe le curseur lorsqu’une incertitude demeure concernant un produit, bref de ne mettre en ligne qu’une information validée la plus accessible possible tant aux professionnels de santé (synthèses de la littérature, abstracts, etc.), qu’au grand public, avec garantie du meilleur niveau de qualité et liens vers les autres sources importantes », poursuit-il. Le portail est très sensible à l’actualité, relève son directeur éditorial, et il vibre au gré des interrogations du grand public et des médias. « À intervalles réguliers, les soupçons, fondés ou non, sur "les antennes mobiles de téléphonie, le téléphone portable lui-même, le bitume, le bisphénol A, le radon, le benzène, le bronzage artificiel" reviennent dans les questions des internautes, reflets de leurs préoccupations les plus fréquentes », précise-t-il. Stabilisé et solidement installé sur la Toile, doté d’un fort pourcentage d’internautes fidèles (la Lettre d’information diffusée tous les trois mois fort est un bon baromètre à cet égard), le site réfléchit aujourd’hui à la façon la plus adéquate de se faire mieux connaître du grand public par le biais des professionnels de santé. « Le médecin reste selon toutes les enquêtes la source d’information la plus fiable aux yeux du grand public, conclut Julien Carretier, c’est à lui que nous allons nous adresser car il est "le" vecteur d’information le plus respecté. »
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