L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénonce l’insuffisant recours aux mesures fiscales sur les cigarettes et les produits du tabac, dans son Rapport 2015 sur l’épidémie mondiale de tabagisme.
« La hausse des taxes sur les produits du tabac est l’un des moyens les plus efficaces, et les moins coûteux par rapport à l’efficacité, de réduire la consommation de produits qui tuent, tout en générant des revenus substantiels, déclare le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. J’invite tous les gouvernements à examiner les données factuelles, pas les arguments de l’industrie, et à adopter l’une des meilleures options politiques gagnant-gagnant à la disposition du secteur de la santé. »
Seulement 33 pays prélèvent des taxes représentant plus de 75 % du prix de vente au détail d’un paquet de cigarettes. Les autres ont des taux de taxation extrêmement bas, voire aucune taxe spéciale sur les produits du tabac. L’outil fiscal est le moins utilisé du programme « MPOWER » lancé en 2008 pour favoriser l’action gouvernementale dans la lutte antitabac.
La taxation du tabac pourrait également être une source essentielle de financement pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable pour l’après-2015, estime l’OMS.
Dans le monde, environ une personne meurt toutes les six secondes d’une maladie liée au tabagisme, soit six millions de personnes par an. Selon les projections, ce chiffre pourrait dépasser plus de huit millions de personnes par an d’ici à 2030 si des mesures rigoureuses ne sont pas prises.
La députée socialiste et cancérologue Michèle Delaunay salue le rapport de l’OMS et appelle à agir d’urgence en France, où 78 000 personnes décèdent chaque année du tabagisme, pour sortir du tabac d’ici à 2030.
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