« La décriminalisation de la possession et de l’usage de la drogue dans le cadre d’une consommation personnelle est conforme aux conventions sur le contrôle du trafic de drogue, et pourrait même être nécessaire pour qu’un pays respecte ses obligations envers les lois internationales sur les droits de l’homme. » On pourrait croire cette phrase issue d’un document rédigé par des acteurs de la santé publique, ce sont pourtant les experts de la lutte contre le trafic de drogue de l’UNODC (United Nations Office on Drugs and Crimes) qui en sont les auteurs.
« Les états membres doivent envisager l’implémentation de mesures pour promouvoir le droit à la santé et réduire la surpopulation carcérale, y compris la décriminalisation de l’usage de la drogue dans le cadre d’une consommation personnelle », affirment-ils.
Une position encore non officielle
Cette position est affirmée dans un document censé clarifier la position de l’UNOCD suite à une réunion tenue à Kuala Lumpur dans le cadre de la 24e conférence internationale sur la réduction des risques. Ce papier n’est pas définitif et n’était pas destiné à sortir du cercle fermé de l’UNOCD, mais le fondateur du groupe Virgin, Richard Branson, ne l’a pas entendu de cette oreille et l’a rendu public. Ce dernier fait en effet partie d’une commission de l’agence sur les politiques publiques concernant les drogues, et a fait connaître sa satisfaction : « Je soutiens depuis des années que le problème de la consommation de drogue doit être considéré comme un problème de santé publique et non pas comme un crime », rappelle-t-il.
L’UNOCD a immédiatement réagi à la diffusion de ce document en rappelant que ce « document n’est pas final et ne peut pas être considéré comme une déclaration officielle de la politique de l’UNOCD ».
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