Notre société médicale, déjà très éclatée, se désagrège peu à peu… Chaque lobby instrumentalise, qui les pouvoirs publics, qui la presse, qui les syndicats pour obtenir tel avantage, mettre sur le marché telle molécule, interdire à d’éventuels concurrents telle activité.
Un combat feutré se déroule actuellement dans un domaine majeur de la santé publique, l’alcoolisme. Pas l’alcoolisme terminal des cirrhotiques avancés en pré deliriums, celui des consommateurs excessifs d’alcool, qui s’ignorent ou pas : des millions de gens. En effet, et pour la première fois, apparaissent sur le marché des molécules qui pourraient jouer un rôle décisif dans la lutte contre l’alcoolisme (45 % des causes directes ou indirectes d’hospitalisations). Ces deux molécules, le baclofène et le nalmefène, sont pour l’une (le baclofène) chaudement recommandées par un nombre croissant de personnalités du monde médical mais encore en cours d’essai avant que ne soit délivrée une AMM et l’autre (le nalmefène) vient d’obtenir son AMM européenne. Chacune de ces molécules revendique environ 60 % de bons résultats dans la réduction du niveau de consommation d’alcool, fait essentiel qui pourrait permettre des résultats que le dogme de la privation drastique d’alcool n’atteint jamais.
Mais, pour atteindre ces résultats dans la population française, une condition est absolument essentielle : ces produits doivent être mis dans les mains des généralistes dont nos autorités de santé proclament urbi et orbi qu’ils sont la clé de voûte de notre système de santé.
Si la prescription en était réservée à quelques « happy few spécialistes », on se retrouverait dans la situation de l’épidémie de grippe H5N1, dont le contrôle par la vaccination a exclu les généralistes, avec les désastreux résultats politiques et de santé publique que l’on sait…
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