Il était un des pionniers de la réduction des risques à destination des consommateurs de drogue injectable, et l'un des principaux artisans de l'établissement de la première salle de consommation à moindre risque attenante à l'hôpital hôpital Lariboisière (AP-HP), le Dr Jean Pierre Lhomme est décédé le 15 août dernier, à l'âge de 68 ans.
Ancien médecin généraliste, il consacrait sa vie à son engagement associatif depuis 3 ans, au sein de l'association Gaïa qu'il avait fondée en 2005. En 1989, le Dr Lhomme avait lancé, à l'époque en toute illégalité, le premier programme mobile d'échange de seringue pour les consommateurs de drogues injectables chez qui l'épidémie de Sida faisait des ravages. Au milieu des années 1990, il parvient à convaincre la ministre de la Santé Simone Veil de l'intérêt de la méthadone. Le Dr Lhomme était également vice-président de Médecin du monde.
De nombreux hommages
À l'annonce de son décès, la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) a rendu hommage « à son travail pour la RDR des usagers de drogues ». La présidente de Médecin du Monde, Françoise Sivignon, a salué « l'acteur incontournable de la réduction des risques ».
Le Dr Bernard Jommier, maire adjoint de Paris chargé de la santé a quant à lui regretté la disparition du « médecin humaniste, infatigable défenseur des plus précaires dont les usagers de drogue. »
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