« IL FAUT RÉVEILLER les pouvoirs publics », s’alarme Martine Jambon, la secrétaire générale de l’association « Hôpital 2 000 » pour vaincre la douleur en France. Engagée depuis près de trente ans dans la lutte contre la douleur, Martine Jambon souhaite que le gouvernement prenne enfin les patients en fin de vie « au sérieux ». « Sans aucun moyen financier aux services de soins palliatifs, ce sera l’euthanasie des soins palliatifs », s’inquiète cette femme de conviction.
Créée en 1999 à la demande du sénateur Lucien Neuwirth, l’association Hôpital 2000 est présidée par le Pr François-Noël Gilly, doyen de la faculté de médecine de Lyon sud. Sa vocation est de favoriser l’accès au traitement de la douleur à travers la distribution de pompes à morphines portables. Grâce aux dons reçus, l’association a ainsi distribué 1 057 pompes PCA aux services de cancérologie et de soins palliatifs des hôpitaux publics. « Nous allons dans toute la France, y compris en Outre-Mer. Les petits hôpitaux sont trop souvent oubliés », regrette Martine Jambon qui s’apprête à remettre 11 pompes supplémentaires à l’hôpital Sainte-Périne à Paris. « La pompe à morphine portable permet aux malades en fin de vie de garder une vie sociale et d’être un peu plus maître de leur traitement anti-douleur », fait-elle remarquer en rendant hommage au travail des infirmières formées aux soins palliatifs. « Certes, la loi Leonetti n’est pas parfaite mais elle a le grand mérite d’exister et de protéger les personnes vulnérables », estime-t-elle. Sachant qu’une pompe coûte environ 3 000 euros, Martine Jambon fait appel aux dons afin d’aider le plus grand nombre de patients en fin de vie, qu’ils soient atteints de cancer ou d’autres maladies comme le VIH. Association Hôpital 2 000 (loi de 1901) : 33, rue Gabriel Péri, 69 100 Villeurbanne. Tél : 04.78.89.78.31. Mail : hopital.2000@free.fr.
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