Grâce à une convention signée entre l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) et la Direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR), le dispositif d’éthylotest antidémarrage (EAD) va pouvoir être expérimenté dans 3 départements – Drôme, Nord et Marne. L 'EAD est un dispositif d'analyse de l'haleine qui empêche le démarrage du véhicule en cas d'alcoolémie supérieure au taux autorisé (0,50 g d’alcool par litre de sang, ou 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré).
Le recours au dispositif se fera dans un cadre médico-administratif comme une alternative à la suspension du permis de conduire pour inaptitude médicale. Pour l'ANPAA, il s'agit d'une « mesure d'intervention précoce et de réduction des risques ».
À ce jour, en cas de suspension ou d’annulation du permis de conduire pour cause de conduite sous l’emprise de l’alcool, le contrevenant doit obtenir un avis favorable de la commission médicale de la Préfecture pour récupérer son permis. Dans ces trois départements, les médecins de cette commission auront la possibilité, malgré une situation d’inaptitude, de donner un avis favorable à la restitution d’un permis de conduire temporaire sous condition d’EAD.
Un stage de sensibilisation
Il reviendra à l’usager de faire installer, à ses frais et par un installateur agréé, un dispositif homologué d’antidémarrage électronique dans son véhicule. Il devra aussi effectuer un stage médico-éducatif, intégralement pris en charge.
« Convaincue des effets positifs d’un accompagnement médico-éducatif en termes de modification durable des comportements et de réduction du risque récidive, a porté cette proposition de stage », souligne l’ANPAA. Le dispositif présente l'avantage, selon l'association, au-delà du maintien de l'aptitude à la conduite, d'allier une contrainte – l'EAD qui par ailleurs sécurise la conduite – à un programme médico-éducatif dont l'objectif est de limiter le risque de récidive après retrait du dispositif.
La formation des médecins des trois commissions médicales des préfectures concernées de même que l’organisation des stages sont assurées par l'ANPAA. L'Observatoire des drogues et des toxicomanies est chargé de l'évaluation en vue d'une extension à l'ensemble du territoire à partir du 1er janvier 2019.
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