Aussitôt intégré, aussitôt retiré. Alors que l’Assemblée nationale avait envisagé la possibilité que le burn-out fasse partie des maladies professionnelles, en proposant l’idée dans le projet de loi sur le dialogue social, le Sénat a fait volte face ce mercredi. En première lecture au palais du Luxembourg, les sénateurs il s’est trouvé une majorité de sénateurs pour retirer le burn-out de la liste des maladies professionnelles.
Cet amendement adopté par les députés socialistes prévoyait que "les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle" avec cependant les mêmes conditions que pour les autres affectations. L’amendement avait dans un premier temps été retiré par la commission des Affaires sociales de la Haute Assemblée. Les sénateurs, dont la majorité est à droite ont ensuite rejeté des amendements de rétablissement déposés par la gauche et le gouvernement.
Au grand dam de la gauche qui se veut en pointe sur cette affaire. Pour Jean Desessard (EELV), "le burn-out touche de très nombreux salariés et le législateur se doit de mettre en œuvre les moyens de lutter contre ce mal". Le gouvernement, par la voix de François Rebsamen, le ministre du Travail, a rappelé être "très attaché" à cette disposition qui constitue selon lui "un progrès important dans la reconnaissance de situations de burn-out, qui s’accompagne d’un accent très fort mis sur la prévention".
Le texte qui continue d’être discuté jusqu’à vendredi, connaîtra son sort définitif le 30 juin lors d’un vote solennel, avant qu’une commission mixte paritaire tente de trouver une version commune aux deux chambres.
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