Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 21 avril, le Dr Jean-Paul Ortiz président de la CSMF, est revenu sur les résultats des élections professionnelles et a donné le cap pour les futures négociations conventionnelles. « Construire l'avenir ensemble » voilà l'objectif affiché par le syndicat au lendemain des élections.
Si tous collèges confondus, la maison polycatégorielle perd 5 points (passant de 25,9 % des suffrages en 2015 à 19,8 % en 2020), la CSMF reste « le premier syndicat des médecins libéraux en France, tant en nombre de voix qu'en nombre de sièges » s'est félicité son président, le Dr Jean-Paul Ortiz.
Le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, a lui aussi tenu à exprimer sa « satisfaction » suite au score de 17,3 % des suffrages obtenus dans le collège généraliste, (toutefois en baisse de trois points par rapport à 2015), qui lui permet de retrouver sa deuxième place chez les généralistes.
Admettant que les grands gagnants des élections étaient bel et bien MG France chez les généralistes et Avenir-Spé chez les spécialistes, le médecin de Mayenne a prévenu : « Nous ne nous contenterons pas d'une représentation syndicale de la médecine libérale avec un bloc généraliste d'un côté et un bloc spécialiste de l'autre. La CSMF souhaite que spécialistes et généralistes construisent ensemble. C'est ce que nous allons montrer. »
S'allier pour exister
Si pour l'instant, le président de la CSMF ne souhaite pas s'avancer sur le nom des syndicats avec lesquels il envisage des rapprochements, en vue notamment des négociations conventionnelles (aucune date n'a pour l'instant été fixée), il indique :
« La CSMF tend la main. La CSMF commence à prendre des contacts avec les autres structures syndicales », le Dr Jean Paul Ortiz poursuit et alerte : « L'éclatement syndical est extrêmement délétère pour la médecine libérale ! Il y a une nécessité de se rapprocher ! Certes ça ne sera pas facile, certes il y a aura des réticences mais ça n'empêche que, tous ensemble, nous devons voir ce qu'il est possible de faire, voir quelles sont les revendications que nous pouvons porter ensemble pour être plus efficace face à nos interlocuteurs. Le poids et le rôle de la médecine libérale dans notre pays sont en jeu ».
Revalorisation à tous les étages
Parmi les dossiers prioritaires que le Dr Jean-Paul Ortiz souhaite remettre sur le banc des négociations : la revalorisation de l'acte médical (la CSMF réclame 30 euros pour l'acte de base), de la visite, de la téléexpertise, des soins non programmés et de la rémunération des médecins (effecteurs et régulateurs) dans le cadre du SAS.
Un certain nombre de ces éléments avaient d'ailleurs déjà été débattus entre les syndicats représentatifs et l'Assurance maladie à travers l'avenant 9. Mais, faute de consensus entre l'Assurance maladie et les syndicats, les négociations avaient été mises entre parenthèses par le président de la Cnam, Thomas Fatôme.
En vue des futures négociations, le président de la CSMF a prévenu : « Si on nous repropose la même lettre de cadrage qui exclut l'acte médical, avec le même budget (550 millions d'euros) le résultat sera le même. En tout cas, ça se fera sans la CSMF ! »
Dans son intervention, le Dr Jean-Paul Ortiz a aussi exprimé à plusieurs reprises, le « mépris du gouvernement » face à des médecins libéraux très investis dans la crise sanitaire tandis que « plusieurs milliards ont été investis dans l'hôpital » :
« Le gouvernement a décidé d'accompagner l’hôpital dans sa mutation et c’est légitime, il en avait besoin. Mais il a complètement oublié la médecine de ville », a-t-il déploré.
Avertissant qu'il « n'accepterait pas d'attendre la fin de la convention médicale », — qui doit s'achever en 2023, pour obtenir « des moyens pour la médecine libérale », le Dr Jean-Paul Ortiz a prévenu que les médecins sauraient en tirer les conclusions lors des prochaines élections présidentielles.
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