En proie aux critiques de toutes parts et même de son propre camp sur son projet pour la Sécurité sociale, François Fillon fait tout pour calmer les esprits. Lors d’une tribune publiée mardi dans Le Figaro, le candidat à l’Elysée assurait : "pas question de toucher à l'Assurance maladie et encore moins de la privatiser". Opération déminage poursuivie ce mercredi, avec une tentative de déplacer quelque peu le débat en annonçant qu’il réalisera un "audit des comptes sociaux". Une manière de ramener aussi la discussion sur la réduction des déficits, avec notamment un quasi équilibre pour la Sécu dont se prévaut le gouvernement, mais contesté, notamment à droite.
"Je vais demander à des experts indépendants de réaliser un audit des comptes sociaux parce qu'on entend tellement de choses qu'il faut maintenant un peu de vérité et un peu de clarté", a-t-il déclaré lors d'une visite à l’Hôpital Marie Lannelongue au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine). L’ancien premier ministre attaqué sur les questions de santé ces derniers jours, joue aussi la carte de la concertation. "J'organiserai ensuite avec mes amis parlementaires, dont beaucoup sont des médecins, une convention qui nous permettra de préciser le projet en étroite concertation avec les professionnels de la santé de tous les secteurs", a ajouté le candidat de la droite. Lors de cette visite il était d’ailleurs accompagné, outre de Gérard Larcher, de la généticienne Dominique Stoppa-Lyonnet, ainsi que Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, et Philippe Juvin, tous deux médecins.
Question d'éthique
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