Pour sa première participation à un congrès médical en tant que ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon s'est rendu à un évènement plus que jamais d’actualité, le congrès des urgences. « Et il se trouve qu’en un peu plus de deux semaines passées à la tête de ce Ministère, pas une seule journée, que dis-je, pas une seule heure, peut-être, n’est passée sans que l’un ou l’autre des acteurs que j’ai rencontrés ne m’alerte sur la situation des services d’urgences de notre pays », a-t-elle souligné lors de son discours.
La nouvelle ministre de la Santé a pointé « la fragilité de l’accès aux soins non programmés en diverses parties de notre territoire », mise en avant par les différents interlocuteurs avec qui elle échange. Considérant que « les risques de rupture dans l’accès aux soins de nos compatriotes sont réels », Brigitte Bourguignon, sans attendre la fin de ces concertations et les conclusions de la mission flash commandée la semaine dernière, a annoncé de premières mesures pour la crise des urgences.
Heures supplémentaires, retraités et étudiants
Brigitte Bourguignon a demandé aux directeurs d’ARS de remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise et d’animation du collectif public, privé et ambulatoire. « L’objectif est de créer du lien, de la transparence, de la mobilisation solidaire pour répondre aux besoins de soins non programmés de la population », détaille-t-elle.
La ministre de la Santé remet également en place, pour la durée estivale, le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical et du temps de travail additionnel des médecins. Pour combler la pénurie de soignants la ministre de la Santé compte également sur les retraités et les étudiants. Les premiers, s’ils sont volontaires pour reprendre une activité de soins, pourront bénéficier de facilités de cumul de leur pension de retraite et de leurs revenus d’activités. Les élèves infirmiers et aides-soignants, qui finissent leur formation en juin-juillet, pourront commencer à exercer sans attendre la remise officielle de leur diplôme.
Pour le reste des mesures et notamment pour la ville, il faudra attendre la remise du rapport flash fin juin. Car « la difficulté sur les soins non programmés, ce n’est pas seulement une difficulté sur les services d’urgences, c’est une difficulté sur l’amont, qui répond moins, c’est une difficulté aussi sur l’aval, où l’on peine à trouver des solutions d’admission des patients après leur passage aux urgences », a rappelé la ministre.
Sur la permanence des soins, Brigitte Bourguignon a d’ores et déjà laissé entendre qu’elle « portera une attention particulière à la contrainte qu’elle représente, en ville comme à l’hôpital » et que « celui qui fait un effort, et en particulier un effort plus difficilement acceptable dans la société d’aujourd’hui, nous saurons le reconnaître ».
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