L’année universitaire 2019-2020 va être celle du premier déploiement de la phase de consolidation, dite phase de Docteur Junior, pour les disciplines ayant un diplôme d’études spécialisées (DES) de quatre ans. La pneumologie, passée à cinq ans de formation, est attentive à l’expérience des collègues concernés. Ce sera notre tour l’année prochaine ! Si les règles ont désormais été définies, il reste à les mettre en application.
L’accès à la phase de consolidation (ou phase 3) n’est possible que si l’interne, désormais dénommé « étudiant de 3e cycle » a soutenu sa thèse d’exercice. Il accède alors à un statut nouvellement créé, celui de « Docteur Junior », qui est l’objet d’une inscription spécifique auprès du conseil de l’ordre.
Cette dernière année de formation du DES doit se distinguer des précédentes et du post-internat. Ainsi, si les internes doivent toujours être supervisés, ils doivent progressivement gagner en autonomie jusqu’à complète autonomie dans leur pratique professionnelle à la fin de la phase de consolidation. C’est la raison pour laquelle il paraissait cohérent que la maquette de pneumologie propose un stage d’un an dans le même terrain et non deux stages de six mois dans des lieux différents. Cela devrait notamment permettre d’assurer un suivi de patients, en particulier en ambulatoire.
Un projet professionnel adapté
Les objectifs de formation devront, pour chaque interne, être en adéquation avec le projet professionnel, tant sur les compétences spécifiques développées au cours des phases de formation précédentes (notamment pour ceux qui auront validé une FST) que sur le mode d’exercice souhaité au décours du DES. Depuis 2017, ce projet professionnel est discuté et adapté chaque année depuis l’inscription au DES avec le coordonnateur et fait l’objet d’un contrat de formation, ce qui permet d’anticiper individuellement les terrains de stage potentiels de la phase de consolidation. Les choix de stage de la phase 3 suivent des règles différentes des choix précédents. La 1première étape est bien sûr celle de l’agrément des terrains de stage, qui se fait, à ce stade, non plus à l’échelle des subdivisions mais à celle des régions. Le projet pédagogique du terrain de stage doit être en adéquation avec les objectifs de formation de la phase Dr Junior et l’agrément est attribué par l’ARS sur proposition de la commission pédagogique.
L’interne choisit et classe plusieurs terrains de stage parmi ceux proposés. Les responsables de terrains de stage classent ensuite les internes ayant choisi leur structure. S’en suit un « big matching » via la plateforme Uness qui permet un premier tour d’affectation des internes. Celui-ci est relancé jusqu’à affectation de tous les internes. Les internes sont informés de leur affectation début juillet (pour une prise de fonction en novembre).
Outre la phase de consolidation, la mise en place des formations spécialisées transversales (FST) se poursuit pour entrer dans sa deuxième année. Les internes candidats doivent être classés par les commissions pédagogiques de pneumologie avant d’être interclassés avec les autres spécialités. La publication de l’arrêté ministériel fixant le nombre d’internes autorisé à suivre telle ou telle FST est en attente. S’il n’y avait pas eu de problème majeur l’année dernière concernant les quotas des FST maladies allergiques et sommeil, il en était différemment pour la FST de cancérologie pour laquelle la possibilité d’accès à un nombre plus important d’internes de pneumologie est indispensable pour assurer les soins en oncologie thoraciques à la population.
Exergue : Les internes de pneumologie doivent pouvoir accéder davantage à la FST de cancérologie
En charge de la R3C pour la sous-section 51.01 du CNU et coordinatrice du DES d’Île de France