Une proposition de loi coup-de-poing du député du Nouveau Centre Philippe Vigier sur la démographie médicale et l’accès aux soins (Quotidien du 7 novembre) doit être examinée par le Parlement en janvier. Autoritaire, elle prévoit des stages obligatoires en zone déficitaire, de substituer à l’examen national classant un internat régional ou encore de flécher les premières installations pendant au moins trois ans dans un secteur fragile... Ce projet prévoit également de conditionner l’exercice de la médecine à l’octroi d’une autorisation d’installation délivrée par l’ARS selon des critères de démographie médicale.
Autant de dispositions qui font bondir l’Ordre national des médecins. Dans un communiqué, l’institution assure que cette proposition de loi, si elle était votée, n’aurait pour seul effet que de « mettre un terme définitif à l’installation libérale des jeunes médecins ». « Si la représentation nationale veut instaurer une médecine administrée sur le modèle anglais, s’interroge l’Ordre, pourquoi ne pas en discuter avec les parties intéressées » ? Pour l’Ordre, cette proposition de loi lui « donne malheureusement raison », l’Ordre ayant en son temps dénoncé « les mesures faussement incitatives » contenues dans les textes conventionnels.
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