PAS DE SURPRISE. L’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi du député du Nouveau Centre, Philippe Vigier, visant à lutter contre les déserts médicaux. Le gouvernement et l’UMP ont fait barrage aux mesures coercitives tandis que le PS, également hostile au texte, a expliqué qu’il n’était pas à la mesure des enjeux.
En commission déjà, toutes les mesures contraignantes du texte initial avaient été supprimés (12 mois de stage obligatoire dans une maison de santé ou un hôpital en zone déficitaire pour les étudiants en troisième année d’internat, trois ans d’exercice obligatoire en zone déficitaire pour un jeune médecin, encadrement des nouvelles installations de cabinets libéraux...). Trois autres articles avaient été adoptés visant à renforcer le cumul emploi-retraite pour les généralistes (par réduction de cotisations sociales en zones sous-dotées), à garantir l’anonymat pour la prescription et la délivrance de méthodes contraceptives aux mineures et enfin à développer la télémédecine.
En séance, le député centriste Philippe Vigier n’a pas réussi à obtenir le rétablissement des articles initiaux de sa proposition de loi. Quant aux nouvelles dispositions ajoutées en commission, elles n’ont pas eu plus de succès, écartées cette fois par le gouvernement.
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