Ces dernières semaines, le gouvernement a pu s’appuyer sur plusieurs avis d’instances scientifiques pour faire évoluer les textes réglementaires dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. La quatorzaine était trop longue et risquait de compromettre la relance économique : le conseil scientifique a rendu un avis « favorable » pour raccourcir à sept jours la durée d’isolement des personnes testées positives au Covid-19 et des cas contacts.
Les classes scolaires fermaient, elles, par centaines depuis la rentrée en raison d’un protocole sécuritaire jugé finalement trop tatillon. Qu’à cela ne tienne, la notion de cas contact a été revue après un avis du Haut Conseil de santé publique, selon lequel les enfants sont peu susceptibles de se contaminer entre eux et de contaminer les adultes. Seul l’élève positif sera dorénavant évincé de l’école pendant une semaine. La classe fermera seulement au bout de trois cas avérés. Au grand soulagement des chefs d’établissement, des parents et des employeurs.
Les délais pour les tests RT-PCR sont trop longs et menacent la réussite de la stratégie de dépistage massif ? Sollicitée par le ministère, la Haute Autorité de santé rend précipitamment, vendredi soir dernier, un avis favorable sur les tests salivaires. L’organisme approuve, du bout des lèvres, et pour les patients symptomatiques seulement, ce dépistage dont la fiabilité suscitait jusqu’ici beaucoup d’interrogations.
En cette période de crise, le gouvernement sait pouvoir compter sur les agences scientifiques, dont il a nommé les responsables, pour légitimer une action politique. Mais ce jeu de dupes est dangereux. Car s’il est indispensable d’associer les agences à la prise de décisions sanitaires, il est regrettable qu’elles soient pressées de répondre à la commande politique sans toujours avoir de véritables marges de manœuvre. La mission première de ces agences est d’aiguiller les décideurs sur des critères scientifiques, il faudrait ne pas l’oublier…
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