Suite aux sollicitations de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le gouvernement a, dans une lettre de réponse, signée par le ministre de la Santé Olivier Véran et le Secrétaire d'État chargé des retraites Laurent Pietraszewski datée du 6 avril, dont le Généraliste a eu copie, indiqué son accord sur une hausse de 0,4 % de la pension allocation supplémentaire vieillesse (ASV) pour l’année 2021, « une mesure exceptionnelle qui répond notamment à la forte mobilisation des médecins face à l'épidémie ». Aussi, l'exécutif a écrit qu'une « réflexion globale sur la retraite des médecins libéraux » lui paraît « indispensable ».
4 euros par mois d'augmentation
Le président de la CSMF, Dr Jean-Paul Ortiz, est satisfait de ce courrier. « C'est un premier pas, mais une avancée nette. Les points des médecins retraités étaient bloqués depuis 2011 alors qu'on a sauvé le régime ASV, lequel était en déficit technique. » Si sa demande d'augmentation de 1 % a été minorée, le médecin penser détenir une explication : « Le gouvernement joue probablement la prudence dans le contexte de la réforme des retraites ».
Même son de cloche du côté d'Yves Decalf, président du Syndicat National des Médecins Concernés par la Retraite (SN-MCR) : « C'est positif. On discute de nouveau avec le gouvernement. Avant, nous parlions que lors des conventions, tous les cinq ans. Même si c'est symbolique, à hauteur de quatre euros par mois, on reprend la discussion. On redémarre dans un système normal. »
34 % de la retraite du médecin
L’ASV — appelée aussi prestation complémentaire vieillesse (PCV) — est l’un des trois régimes de retraite des médecins libéraux ; avec la retraite de base de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) et la complémentaire de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF). C’est un système de retraite lié à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Ameli ; laquelle le finance au 2/3 en contrepartie des honoraires respectant les tarifs fixés dans la convention. Il constitue 34 % de la retraite du médecin.
Régime en quasi-faillite en 2011, il a été depuis réformé : baisse de la valeur de service des points suivi d’un blocage de cette valeur depuis 2011 ; hausse des cotisations avec l’instauration d’une cotisation proportionnelle – certains paramètres ont été adaptés lors de la convention médicale de 2016.
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