Une fois de plus, l'instauration d'un conventionnement sélectif des médecins pour remédier aux déserts médicaux a été rejetée à l'Assemblée nationale. Une proposition de loi (PPL) visant à contraindre l'installation des praticiens était étudiée jeudi en séance publique. Portée par des députés du groupe « Nouvelle Gauche », elle prévoyait également de généraliser le tiers payant dans les centres et maisons de santé.
Taclant « une mesure fortement démagogique », Agnès Buzyn a défendu son plan contre les déserts médicaux présenté en octobre, alliant développement de la télémédecine et coopération entre professionnels de santé notamment. La ministre a réaffirmé que le conventionnement sélectif n'était pas la solution.
#desertsmedicaux Devant l'@AssembleeNat , je rappelle que la solution pour un égal #AccèsAuxSoins ne peut pas venir d'une mesure unique, mais d'un ensemble d'outils innovants, souples et adaptables au plan local.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 18 janvier 2018
Auteur de la proposition de loi, le député PS de la Mayenne Guillaume Garot a défendu en vain « un texte d'intérêt général », alors que l'adoption d'une motion de renvoi en commission, portée par les élus La République en Marche (LREM), a coupé court aux débats.
L'idée est unanimement décriée par les syndicats de médecins - notamment par ceux de futurs et jeunes médecins, qui étaient montés au créneau la semaine dernière -, et par l'Ordre des médecins qui fustige « une fausse solution, qui ne répond en rien aux enjeux de la démographie médicale dans les territoires ».
Avec AFP
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