« Les gestes identiques décrits par l'ensemble des patientes, à savoir des mouvements de va-et-vient répétés avec les doigts à l'intérieur de leur vagin, accompagné de caresses sur le ventre, le pubis, les cuisses, les fesses, voire le clitoris, dans le but de les stimuler sexuellement, ne peuvent s'analyser comme des gestes à visée médicale », affirme le ministère public dans son réquisitoire définitif.
Le document de 94 pages daté du 20 décembre, revient sur la très longue procédure judiciaire ouverte par le dépôt d'une première plainte en juin 2013 contre un médecin, né au Vietnam et ayant fait ses études en France. Les enquêteurs vont étendre les recherches à l’ensemble de la patientèle du gynécologue qui exerçait de longue date à Domont, petite ville située à une quarantaine de kilomètres au nord de Paris.
Il revient désormais au juge d'instruction de décider éventuellement son renvoi en procès.
La théorie du complot exclue
« La théorie du complot fomenté à l'encontre » du médecin, aujourd'hui âgé de 74 ans, « est formellement exclue eu égard à la concordance des déclarations des victimes », signale le parquet. Depuis le début de l'instruction, le gynécologue a toujours contesté les accusations de viols et d'agressions sexuelles portées contre lui, accusant les plaignantes de lui faire « un procès d'intention ».
Âgées de 18 à 52 ans au moment des faits, les dizaines de femmes qui se sont constituées partie civile dans ce dossier n'ont d’autres liens que d’avoir un jour consulté ce praticien. Représentant une quarantaine d'entre elles, Me Franck Levy a confié que ses clientes sont aujourd'hui « très énervées contre la justice » face à la durée de la procédure et « très énervées contre la médecine et les gynécologues ». Le parquet de Pontoise a par ailleurs requis le non-lieu pour trente-six autres plaignantes, en raison de la prescription des faits. Faute de charges suffisantes, une trente-septième plainte a également été écartée du réquisitoire.
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