Un bon cru pour les rémunérations forfaitaires. La rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) versée aux médecins généralistes (hors MEP) progresse de 3,4 % pour atteindre 5 361 € en moyenne par omnipraticien concerné, révèle la Cnam ce mercredi 30 avril. Ce qui représente sur ce champ, au total, un montant de 265 millions d’euros versés en avril à près de 49 500 généralistes libéraux.
La Rosp spécifique « du médecin traitant de l’enfant » (versée la semaine dernière), qui concerne à la fois généralistes et pédiatres, s’élève à 15,8 millions d’euros en 2024. Cela représente pour les pédiatres une prime moyenne de 1 216 euros (+ 6,1 % sur un an).
D’autres spécialités concernées par la Rosp voient leur bonus augmenter ou stagner au titre de 2024. La Rosp atteint 2 403 euros en moyenne par cardiologue (+ 13,8 %), 1 489 euros par gastroentérologue (- 0,4 %) et 1 664 euros par endocrinologue (+ 4,2 %), poursuit la Caisse.
De manière générale, l’ensemble des rémunérations forfaitaires versées aux médecins libéraux (hors centres de santé) – c’est-à-dire à la fois au titre de la Rosp mais aussi du forfait structure qui atteint 4 180 euros en moyenne pour près de 80 000 médecins – représente ainsi 9 563 € en moyenne (+ 2,6 %) pour les 51 202 généralistes concernés, 4 262 euros pour les pédiatres, 3 840 euros pour les gastro-entérologues, 4 833 euros pour les cardiologues et 4 682 euros pour les endocrinologues.
Pour mémoire, ces rémunérations perdurent sous cette forme en 2025 (pour versement en 2026) avant la vaste refonte des forfaits inscrite dans la convention : nouveau forfait médecin traitant (intégrant la prévention) et dotation numérique new look (qui se substituera au forfait structure).
Bilan positif mais résultats cliniques contrastés
Les bons résultats financiers concernant les montants de la Rosp s’expliquent par des résultats de santé publique plutôt favorables encore cette année. Pour 2024, « la majorité des indicateurs de la Rosp, au titre de la patientèle adulte, est orientée positivement », salue la Cnam, même si, dans le détail, l’évolution de l’ensemble des objectifs demeure « contrastée » : ainsi, les indicateurs liés au suivi des pathologies chroniques (diabète, hypertension artérielle) s’améliorent quand certains indicateurs clés en matière de dépistages organisés des cancers et de prévention stagnent ou sont en recul : vaccination antigrippale, dépistages des cancers du sein et du col de l’utérus.
Le Quotidien reviendra vendredi sur les résultats cliniques détaillés de la Rosp (suivi des pathologies chroniques, prévention et efficience des prescriptions).
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