Il lui aura fallu deux scrutins, mais les vicissitudes qui ont suivi sa première élection en juillet dernier sont désormais derrière lui. Guillaume Bailly est bien le nouveau président de l’Intersyndicale nationale des internes (Isni). « Le vote s’est tenu à l’issue de notre assemblée générale le week-dernier, qui a aussi désigné les dix membres du nouveau bureau qui m’accompagne », développe l’interne parisien de 27 ans, en 8è semestre de cardiologie.
Aujourd’hui, le président de l’Isni a les yeux tournés vers l’avenir et préfère ne pas s’étendre sur les accusations de détournement de fonds contre sa prédécesseuse. Ce sont les remous provoqués par ces soupçons qui ont conduit l’Isni à organiser de nouvelles élections, celles qui viennent de reconfirmer Guillaume Bailly.
Aller de l’avant
« Il nous faut aller de l’avant, la crise a été difficile mais on a su relever la tête, après des débats qui étaient nécessaires et qui font fait avancer la structure », insiste le président des internes.
Ses priorités ? Certaines sont des chevaux de bataille traditionnels du syndicat : dialogue renforcé et proximité avec les internes sur le terrain, combat pour la reconnaissance exacte et la rémunération de leur temps de travail et lutte contre les violences sexistes et sexuelles et contre les discriminations.
D’autres sont plus innovantes. Comme la « création de structures locales d’aide aux internes, coordonnées par un SOS national, pour que chaque interne ait, partout en France, un interlocuteur avec qui discuter dans une relation de pair à pair. C’est un de nos gros projets », confie Guillaume Bailly.
Enfin, maintenant que le syndicat a un président clairement identifié, l’Isni souhaite rencontrer le nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, « dès que posible ».
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