C’est un récit intime et très fort qu’a accepté de livrer, début janvier, le Dr Aurélie Lamidel au journal Ouest-France. L’histoire de la jeune généraliste commence en 2016, lorsque, après son internat, elle intègre le cabinet de son ancienne maître de stage et de son associé.
Pour elle, tous les signaux sont au vert : un travail en équipe avec des praticiens qu’elle connaît, « une petite ville de 10 000 habitants dans les Deux-Sèvres, avec toutes les commodités… J’étais à ma place », confie-t-elle à Ouest-France.
Mais la réalité et la dureté de l’exercice en désert médical finiront par la rattraper. Un signe ? Cette première réunion des acteurs de la ville pour discuter du manque croissant de médecins dans le secteur. L’une des raisons avancées ? Les grossesses des femmes médecins, leur exercice à mi-temps… Le relent misogyne ne fait que commencer.
Ce qui n’empêche pas le Dr Lamidel, elle-même maman, de s’accrocher et de redoubler de présence pour ses patients. Elle tiendra quatre ans avant de déplaquer. « J’étais épuisée, j’avais touché le fond ». Aujourd’hui, Aurélie Lamidel est toujours généraliste mais exerce comme remplaçante.
Regards croisés sur la cardiologie : « Cette spécialité a une évolutivité intéressante »
Revalorisation des gardes de nuit : les externes furieux d'avoir été « oubliés »
Quatrième année de médecine générale, encore du flou ? Jeunes Médecins met en demeure le gouvernement de publier les textes sur le docteur junior
Publication des postes d’internats : sur les réseaux, les carabins critiquent le retard, l’Isnar monte au créneau