Plus de 1500 médecins généralistes, maîtres de stages des universités (MSU), chefs de clinique, enseignants, internes et étudiants ont pris part au 16e congrès du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), qui se tient jusqu'à ce vendredi soir à Grenoble.
Dès le hall de Grenoble Alpexpo, la densité des congressistes et l’ambiance frappent… c’est la rencontre d’une communauté en soif d’échanges, venus partager leurs expériences et travaux – quelque 400 communications sont présentées en trois jours.
Preuve de la vigueur universitaire de la discipline, 15 % des généralistes sont désormais maîtres de stage universitaire (MSU), contre 7 % il y a encore peu, a présenté le Dr Vincent Renard, le président du CNGE.
La rencontre d'un jeune en plein cursus et de son tuteur qui a accumulé de l'expérience est formatrice ! Les bonnes pratiques diffusent, et pas à sens unique. Chez les maîtres de stage, les indicateurs de performance et la qualité des soins, telle la prescription des antibiotiques, seraient meilleurs, selon deux études présentées lors du congrès.
Bientôt un label pour les maisons de santé universitaires
« Ce ne sont pas les baïonnettes qui installeront les étudiants dans les territoires, mais l’attractivité et les idées qu’ils y rencontreront », a affirmé le Pr Jean-Luc Dubois-Randé, président de la Conférence des doyens, très applaudi, faisant référence à la proposition de loi Vigier, rejetée le même jour par les députés. Ce texte controversé voulait imposer l'installation pendant trois ans des jeunes diplômés dans une zone sous dense.
Le doyen de Paris-Est Créteil a souligné combien le contact des étudiants et des internes avec les quelque 8 500 maîtres de stage pouvait être déterminant pour l’installation des futurs généralistes dans les territoires. À ce sujet, Marisol Touraine, qui s’est adressée aux congressistes dans une vidéo, a assuré que la labellisation universitaire des maisons pluriprofessionnelles et des centres de santé, attendue depuis plusieurs années, interviendrait rapidement avec la parution d'un décret.
40 chefs de clinique en plus
Preuve de la place grandissante de la recherche, le 16e congrès a gagné une demi-journée, en raison de 40 % de communications supplémentaires, explique le Dr Patrick Imbert, président du comité scientifique. « La recherche en soins primaires est essentielle pour l’avenir » a lancé depuis la tribune le Pr Hervé Pelloux, vice-doyen recherche à l’Université de Grenoble, en appelant à son renforcement.
La ministre de la Santé a annoncé la création de 40 nouveaux postes de chefs de clinique universitaires en 2017 (ils sont 191), a rappelé avoir doublé le nombre d'années recherche et s'est dite favorable à la création de jurys spécifiques à la médecine générale pour la prochaine répartition des bourses.
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