La semaine dernière s’est joué, pour 56 000 étudiants de PACES, le grand drame du concours de médecine. Superlativement sélectif selon un modèle de plus en plus critiqué. Au titre du gâchis – les solutions trouvées pour que les recalés n’aient pas perdu leurs années de préparation ne sont pas satisfaisantes. Au titre de l’efficacité – les candidats victorieux ont-ils seulement le bon profil ?
Les Pays-Bas imposent comme la France un numerus clausus à l’entrée des études de médecine. Mais ils ont choisi il y a 40 ans de pousser la logique jusqu’au bout en instaurant… une loterie.
Le système est celui du tirage au sort pondéré à l’entrée des facs de médecine. Il fonctionne ainsi : un niveau (A, B, C…, et ainsi de suite, par ordre décroissant selon leurs résultats scolaires) est attribué aux « bacheliers » néerlandais qui souhaitent suivre des études médicales. L’État fixe les pourcentages d’étudiants en médecine qui seront sélectionnés dans chaque catégorie (tant dans le niveau A, tant dans le B, etc.). Puis c’est la loterie, à laquelle échappent, seuls, les excellents élèves (ceux dont la moyenne dépasse 9 sur 10).
Certaines universités néerlandaises ont testé parallèlement le recrutement sur titres et entretiens. Avec un bilan mitigé puisque les étudiants ainsi retenus ne se seraient pas avérés meilleurs que ceux issus du tirage au sort.
Moins chère et, selon les points de vue, tout aussi efficace que le concours, la loterie peut-elle tenter la France ? Pas sûr : elle est, dit-on, contraire à la tradition républicaine.
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