Ancien étudiant de Sciences-Po, devenu entre-temps interne en anesthésie-réanimation, Léonard Corti s’est retrouvé catapulté, pour son premier stage, en pleine première vague Covid à la Pitié-Salpêtrière. Dans ce livre de témoignage, il raconte, sans filtre, ses confrontations à la mort et au manque de matériel. Le récit d'un interne débordé, qui doit jongler entre problèmes informatiques, sac-poubelle en guise de blouse et sédation profonde sans aucune préparation. « Bienvenue dans l’enfer de l’hôpital », cingle alors Léonard Corti, également président du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris. En avril 2020, alors que le chaos règne aux urgences, l’interne doit faire face à la peur des patients « de finir dans le décompte macabre du Pr Salomon », tout en gérant « le Graal de la place d’hospitalisation ». Après des semaines à 70 voire 90 heures, Léonard Corti voit poindre les premiers symptômes de burn-out, alors qu’il s'apprête à entamer les deuxième et troisième vagues à l’hôpital, « l’un des hivers les plus durs que j’ai jamais vécu ». L’ouvrage est aussi une ode au dévouement sans faille des internes et des infirmières, dans un hôpital au bord du gouffre, où mandarins et doyens sont présentés comme faisant parfois preuve d’un dénuement total d’empathie envers la jeune génération.
« Dans l’enfer de l’hôpital » de Léonard Corti, Robert Laffont, 18 euros.
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