L’importance des postes non pourvus apporte de l’eau au moulin de ceux qui réclament une évolution des EVC. « La FPS ne souhaite pas stigmatiser un jury en particulier, ceux-ci étant souverains dans leurs décisions. Il est néanmoins essentiel de souligner que ce décalage entre le nombre de lauréats et le nombre de postes ouverts perdure depuis des années », soulève la fédération, agacée.

Alors que le ministère de la Santé, le CNG et les syndicats représentatifs des Padhue travaillent ensemble à une refonte des EVC, la FPS insiste sur les « conditions d’exercice défavorables » des praticiens candidats qui nuisent à leur réussite au concours. En parallèle de leurs heures de travail dans les hôpitaux, les candidats subissent en effet « une surcharge administrative avec des démarches complexes et chronophages » pour obtenir leur carte de séjour.

À cela s’ajoute leur précarité administrative et statutaire induite par « des contrats courts et des rémunérations parfois inférieures au Smic horaire », sans compter « l’absence de temps dédié à la formation dans leur contrat, les contraignant à se former sur leur temps de repos. Cette carence en dispositifs d’accompagnement, avec des objectifs clairs, peut nuire à la sécurité des patients », insiste la FPS.

La concertation en cours pourrait permettre de mettre en place des épreuves différenciées entre les Padhue internes (qui travaillent déjà en France) et externes. Les épreuves internes simplifiées pour les médecins déjà en poste pourraient se présenter sous la forme de QCM. L’autre voie, externe, concernerait les Padhue en provenance de l’étranger et conserverait les épreuves écrites des EVC actuelles.