Manque de personnel médical et paramédical, fermetures de lits, départs de praticiens, burn-out et arrêts maladie : pointées par les médecins urgentistes depuis des mois, les difficultés criantes aux urgences de l’hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux) ont abouti à une décision qui en dit long sur le malaise et la saturation des blouses blanches. À partir de ce mercredi, le service des urgences adultes sera fermé en début de soirée au grand public et fonctionnera en « mode dégradé » afin de se consacrer aux patients en situation critique (polytraumatisés, AVC, grands brûlés), rapporte « Sud Ouest ». Ce nouveau fonctionnement va être mis en place dès mercredi chaque nuit de 20h à 8h et « réévalué régulièrement », a précisé à l'AFP le CHU de Bordeaux.
Dans ce contexte de manque chronique de soignants, c'est aussi la fermeture partielle et temporaire des services d’urgences de plusieurs autres villes de la région Nouvelle-Aquitaine qui a conduit le CHU de Bordeaux à réorganiser sa prise en charge des soins urgents. « Pour avoir accès aux urgences la nuit, précise Benoît Elleboode, directeur général de l’ARS, il faudra soit être envoyé par un médecin, soit arriver avec le Samu. Il est conseillé désormais d’appeler le 15 pour avoir accès aux urgences de Pellegrin, la nuit. »
Les urgences pédiatriques et la maternité n’ont rien changé à leur fonctionnement. Les urgences de centre-ville à Bordeaux (hôpital Saint-André) continueront à fonctionner, ainsi que les services d’urgences des cliniques privées.
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