La chambre disciplinaire de première instance du conseil régional de l’Ordre de Franche-Comté a sanctionné un couple de médecins de Besançon d’une suspension d’exercice de 18 mois, dont 6 avec sursis pour le mari, et de 12 mois, dont 4 avec sursis pour son épouse.
Les deux praticiens ont fait appel de cette décision devant le Conseil national de l’Ordre. Ils sont accusés d’avoir détourné 73 000 euros appartenant à une dame de 91 ans qu’ils connaissaient de longue date, raconte « l’Est Républicain ». Le couple avait tissé des liens quasi familiaux avec cette femme qui s’était occupée de leurs enfants depuis 1984 et qu’ils emmenaient en vacances, indique le quotidien.
Timing suspect
L’affaire a éclaté lorsque sa nièce a réalisé que les comptes bancaires de sa tante avaient été vidés en août 2013, à l’initiative des médecins qui avaient obtenu une procuration trois ans plus tôt. Fin 2013, elle renonce à les poursuivre en échange d’une remise de l’argent, ce qui ne l’empêchera pas d’en informer le Conseil de l’Ordre.
Celui-ci a estimé que l’attitude des médecins avait été contraire à la déontologie. Il leur a reproché d’avoir effectué ce transfert bancaire alors que la vielle dame venait d’être hospitalisée dans le service de gériatrie dirigée par l’un des deux praticiens. « Une précipitation pour le moins suspecte » selon le représentant du Conseil de l’Ordre, cité par l’« Est républicain ».
Pour leur défense, les médecins ont assuré vouloir « protéger » la vieille dame face au « désintérêt total de sa nièce » et s’assurer de « son placement en institution spécialisée ». Ils jurent également avoir agi avec son accord verbal. Ils devront convaincre le Conseil national de leur bonne foi.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature