Décision Santé. Quel est le bilan de vos activités en 2013 ?
Benoît Péricard. Nous sommes présents sur trois familles d’activité dans le secteur de la santé : l’audit légal que nous exerçons aussi bien auprès de grands groupes ou établissements privés (Générale de Santé, Hôpital Foch, Institut Gustave-Roussy…), l’expertise et le conseil financier ou stratégique que nous demandent aussi bien les établissements, les agences régionales de santé mais aussi les professionnels libéraux, et l’accompagnement des transactions (vente ou acquisition) dans la sphère privée (cliniques, Ehpad, laboratoires). L’audit est une activité stable, le conseil en croissance et les transactions très dépendantes de l’activité économique et financière générale.
D. S. Le décret de certification des comptes va être publié prochainement. Qu’en attendez-vous pour la bonne gestion des hôpitaux et pour votre activité ?
B. P. Après une longue gestation, les règles de certification vont être publiées et progressivement les hôpitaux publics (31 décembre 2014) vont connaître les mêmes procédures que les établissements privés. C’est incontestablement un progrès, qui va permettre aux hôpitaux d’avoir des comptes fiables, comparables et de discuter avec leurs tutelles et avec les banques sur des bases solides. C’est un progrès de gestion notamment par la mise en place du contrôle interne. Après avoir accompagné plusieurs grands établissements dans leur préparation, nous sommes prêts à devenir un certificateur de référence pour les hôpitaux publics, comme nous le sommes aussi auprès des universités.
D. S. Que devrait être l’évolution des métiers de conseil et d’audit ?
B. P. Les métiers sont complémentaires, même si nous ne les exerçons pas auprès des mêmes clients. Les méthodes et la rigueur inhérentes à l’audit nous permettent, en y ajoutant une connaissance fine du secteur et des acteurs de la santé, de proposer des conseils adaptés à l’évolution des demandes ; celles-ci s’exprimeront de plus en plus au niveau des territoires et nous y répondrons en développant une ingénierie économique et organisationnelle. Les coopérations, les parcours de soins entre domicile et établissement nécessiteront de plus en plus l’élaboration de modèles économiques pérennes, de gouvernances efficaces ; aux profils d’auditeurs et d’experts comptables, il faudra joindre des ingénieurs, des managers efficients, en lien bien entendu avec des experts médicaux et soignants avec lesquels nous nous associons pour conduire nos missions.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature