Grâce à un critère unique, la valorisation monétaire, les études médico-économiques permettent d'appréhender dans son ensemble l'importance de la pathologie traitée, ses complications et l'efficacité du médicament. Cette valorisation monétaire globale permet d'un seul coup d'œil d'évaluer l'intérêt d'un médicament et de le comparer à plusieurs autres stratégies thérapeutiques.
Soumise au groupe d'experts en médico-économie de l'AFSSAPS, l'étude des Laboratoires Zambon a reçu un avis favorable. A la suite d'une recherche bibliographique approfondie et avec la collaboration d'un groupe pluridisciplinaire d'experts cliniciens (ORL, pédiatre et infectiologue), une modélisation des événements possibles au décours d'une rhino-pharyngite aiguë a été réalisée.
Le point de vue économique étudié a été celui de la collectivité, c'est-à-dire la part prise en charge par la Sécurité sociale et non pas celle du patient. De plus, seuls les coûts directs ont été pris en compte, aboutissant probablement à une sous-évaluation des coûts réels des rhino-pharyngites. Dans ces dépenses directes sont comprises les infections respiratoires hautes, leurs complications immédiates prises en charge en ambulatoire ou nécessitant une hospitalisation. Les arrêts de travail, les conséquences sur la scolarité et les complications à long terme n'ont pas été pris en compte.
Un bénéfice économique de 68 euros
La compilation des données épidémiologiques et d'efficacité d'Imocur enfant montre que le coût direct moyen de prise en charge d'une rhino-pharyngite est de 50 euros. L'efficacité moyenne d'Imocur enfant est de 1,5 infections prévenues en six mois. Ainsi, le bénéfice économique moyen d'une stratégie de prévention par Imocur est de 68 euros par enfant traité.
Ces résultats appellent deux remarques. Tout d'abord, les résultats de la modélisation économiques sont « robustes ». En effet, les analyses de sensibilité montrent que le seuil d'efficacité minimale d'Imocur enfant annulant le bénéfice économique est de 0,15 infections en six mois. De la même manière, le coût de prise en charge d'une rhino-pharyngite devrait être inférieur à 4,8 euros pour annuler le bénéfice économique de la stratégie de prévention. Ensuite, la prescription d'Imocur enfant s'entend en prévention secondaire, c'est-à-dire chez des enfants aux antécédents infectieux à répétition. En effet, l'efficacité d'Imocur enfant a été évaluée dans ces conditions et son utilisation en prévention primaire conduirait à traiter à tort des enfants, annulant le bénéfice économique de la prévention.
D'après la communication du Dr Boulanger (directeur médical des Laboratoires Zambon), lors d'un symposium organisé par les Laboratoires Zambon, auquel participaient également les Prs P. Tran Ba Huy, E.N. Garabedian et A. Grimfeld.
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