Choisir son ministre de la Santé est pour François Hollande et son (sa ?) futur(e) premier ministre une tâche délicate. À l’écoute de nos lecteurs, nous entendons une rumeur : il faut connaître les dossiers de la médecine générale et libérale, ceux de l’hôpital (à qui on a promis de réfléchir sur la gouvernance), ceux de la Sécurité sociale, de la FMC devenue DPC mais pas encore intégrée par les professionnels de santé, du médicament, encore ébranlé par la tourmente Mediator. Il faut surtout bien connaître les professionnels de santé sur le terrain et dans les syndicats…
Éviter toute idéologie, tout corporatisme, se mettre au service de la santé publique, remédier ici et là aux aspects ubuesques de la loi du 29 décembre sur le médicament, loi « si » mal rédigée et si inapplicable qu’on se demande s’il ne serait pas préférable de la jeter aux orties pour en rédiger une mieux préparée avec les professionnels de santé…
Il faut pouvoir et savoir faire face aux crises sanitaires, connaître la recherche et l’industrie, l’éthique…
Ne restent alors plus qu’un ou deux noms (des hommes, ce qui impliquera de nommer ailleurs des femmes pour respecter la parité promise…).
Mais le choix final du président respectera-t-il les critères techniques ou sera-t-il politique ? Cette dernière hypothèse serait à notre sens gravissime…
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