Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle que les psychiatres ont commencé à s’intéresser à la sexualité et à ses perturbations. Krafft-Ebing a publié la première description médicale des perturbations du comportement sexuel et a décrit l’hypersexualité sous le nom d’hyperesthésie sexuelle. Puis, les psychanalystes se sont intéressés à la question sexuelle et à ses déviances et ont, pendant presque un siècle, permis de mieux appréhender les troubles du comportement sexuel et leur prise en charge.
En 1948, Kinsey publie, en interrogeant un échantillon de plus de 5 000 hommes âgés de 30 ans en moyenne, le nombre moyen hebdomadaire d’orgasmes rapporté par ces sujets (rapport sexuel, fellation ou masturbation). Il apparaît ainsi que, dans cette population, un faible pourcentage (7,6 %) déclare un orgasme quotidien pendant une période de cinq années consécutives. C’est tout naturellement à partir de ce que le rapport Kinsey considérait comme étant statistiquement très au-delà de la moyenne que la notion d’hypersexualité a été définie. La notion d’hypersexualité n’inclut en principe qu’une activité sexuelle conventionnelle et écarte donc les comportements sexuels déviants de sa définition. Ces derniers sont actuellement définis par le terme paraphilie.
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