Dans certaines régions, la mise en place de l'agence de santé n'apportera concrètement que peu de choses, en ce sens que les structures en place ont déjà fait le travail de la mise en commun de leurs atouts, de leurs idées, pour aboutir à des dispositifs cohérents, qui répondent aux problématiques locales de l'offre de soins. Ainsi, en Basse-Normandie par exemple, une charte sur l'offre de soins ambulatoire et le déploiement de pôles de santé libéraux et ambulatoires a été signée en juin 2008 par l'URML, l'Urcam et l'ARH. Mais dès l'année 2000, ces trois organisations avaient élaboré une "stratégie régionale de promotion de l'exercice coordonné". Il s'agissait de pallier les conséquences du déficit démographiques des professionnels de santé pour maintenir une offre de soins de proximité à la population. Le volet médico-social n'avait dans ce dispositif pas été oublié : l'accord prévoit en effet d'établir des partenariats avec les établissements et services médico-sociaux.
Dans ce cas précis, l'apport d'une agence régionale de santé ne semble pas évident. On imagine qu'il pourrait se borner à une formalisation de l'existant. "Nous avions quasiment créé une ARS avant l'heure. La configuration des partenaires de la Charte, c'est quasiment cela", se félicite d'ailleurs Antoine Leveneur, président de l'URML. Sans compter que depuis cette charte, le dispositif a fait des petits et une convention tripartite rassemblant les régions Basse-Normandie, Bretagne et Pays de Loire fait son chemin. L'URML de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a également contacté son homologue de Basse-Normandie pour s'inspirer de son modèle.
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