Même si le nombre de cas de VIH/sida diagnostiqués à Paris diminue régulièrement, Paris reste la capitale française, voire européenne du sida, avec 226 cas en 2002, contre 1 118 cas il y a dix ans. Le nombre de cas de syphilis a lui aussi sensiblement baissé, de 314 cas en 2002 à 116 à la mi-novembre 2003.
Une nouvelle campagne de prévention, annoncée par Alain Lhostis, adjoint au maire à la Santé, commencera en janvier 2004 et visera les jeunes, les homosexuels et les personnes originaires d'Afrique subsaharienne. Le thème, « Paris incite à l'amour, Paris incite au dépistage », sera décliné en été sur un ton plus léger et plus ludique. L'adjoint a rappelé que les crédits en direction des associations ont « quasiment doublé » entre 2000 et 2003, avec 1,1 million d'euros cette année réparti entre 22 associations. Il a relayé leur crainte quant à la restriction de l'aide médicale d'Etat (AME). « Ce sont les plus démunis d'entre les plus démunis qui seront pénalisés », a-t-il déclaré.
Des ARV moins chers pour les séropositifs indiens
Le gouvernement indien annonce qu'il est en passe d'obtenir un accord avec les entreprises pharmaceutiques du pays. Les laboratoires ont « promis de réduire les prix à moins de 38 cents pour l'Inde, si le gouvernement leur donne un certain nombre d'avantages à l'export », a précisé la ministre de la Santé, Sushma Swaraj. Trois laboratoires indiens, Ranbaxy, Cipla et Matrix Laboratoires, participent déjà à un projet de l'ancien président américain Bill Clinton abaissant à 0,38 dollar par jour et par personne le prix d'un traitement. Neuf pays des Caraïbes et quatre pays d'Afrique en bénéficieront. L'Inde, qui est pourtant le deuxième pays au monde le plus touché (4,58 millions de personnes infectées), ne faisait pas partie de ce projet. Le gouvernement indien promet de lancer un programme de 43,6 millions de dollars pour offrir gracieusement le traitement, en particulier aux enfants de moins de 15 ans et aux plus pauvres.
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