P4P : l’UNOF réclame une aide pour financer le secrétariat des généralistes

Publié le 29/01/2013
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L’Union nationale des omnipraticiens français (UNOF), branche généraliste de la CSMF, réunie en assemblée générale, s’impatiente. Depuis plusieurs semaines, les discussions entre l’assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux portent sur les modalités d’application de l’avenant 8 encadrant les compléments d’honoraires. Mais lors des deux dernières commissions paritaires nationales, le débat a exclusivement porté sur les critères permettant de qualifier les dépassements excessifs. Pour le Dr Michel Combier, président de l’UNOF, les médecins généralistes ne doivent pas être oubliés dans cette affaire. « Une négociation doit s’ouvrir d’ici à avril sur la médecine de proximité, rappelle le généraliste toulousain. Or, nous n’avons pas de date de réunion, cela nous inquiète. Le volet des sanctions pollue les débats, il faut passer à autre chose. »

Comme les Belges ?

L’UNOF souhaite que l’évolution du métier de généraliste soit abordée et que des dispositions soient prises pour rendre la profession plus attractive. Pour le syndicat, il est temps que la rémunération sur objectifs de santé publique (P4P) renforce les aides au fonctionnement du cabinet médical.

« Nous demandons que la partie obligatoire qui concerne l’organisation du cabinet soit enrichie pour les médecins qui ont un secrétariat », explique le Dr Combier.

Cette aide permettrait aux médecins de prendre en charge une partie du salaire des secrétaires et de gagner du temps médical. Depuis plusieurs mois, les médecins généralistes belges bénéficient d’une aide financière pour embaucher une secrétaire ou recourir à un télé-secrétariat. Cette aide est d’un montant de 6 047 euros par an pour rembourser un tiers-temps administratif ou de 3 747 euros pour recourir au télé-secrétariat.

La transposition de ces aides en France permettrait de soutenir les généralistes, dont 44 % assument eux-mêmes leur secrétariat, estime la CSMF. Selon le syndicat, les médecins de famille consacrent en moyenne une demi-journée par semaine à leurs tâches administratives.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : lequotidiendumedecin.fr