CETTE FOIS, il ne s'agit plus d'un restylage profond comme celui opéré par Jean-Pierre Ploué et son équipe de designers voici deux ans, mais d'une C5 totalement repensée. Intelligemment et avec un souci de perfectionnisme qui honore ceux qui en sont à l'origine.
Voilà donc cette nouvelle C5 prête à affronter ses rivales allemandes, l'Audi A4, la BMW Série 3 et la Classe C. Premier constat, elle ne dépare pas dans la galerie des berlines de segment supérieur dont la chute des ventes en Europe, au profit des 4x4 de loisirs, ne signifie pas la fin prochaine. Du moins si l'on en croit Gilles Michel. Cette C5 est vraiment née sous une bonne étoile. Elle nous réconcilie avec le haut de gamme à la française tant décrié. Parfois, exagérément au point que l'on se demande si certains censeurs ne sont pas masochistes.
Passons. En examinant de plus près la dernière production de Citroën, chargée d'épauler la C6, on se dit que tout compte fait, les constructeurs nationaux ne sont pas plus bêtes que certains de leurs rivaux d'outre-Rhin. Et que, lorsqu'ils mettent leur savoir-faire dans la balance, le résultat final n'est pas mauvais. Mieux, il frise l'excellence. Longtemps à contre-courant de la mode, Citroën s'est enfin décidé à rentrer dans le rang en rejetant le hayon, jugé trop utilitaire par la clientèle, et en proposant aux côtés de son emblématique suspension hydractive une suspension dite métallique, c'est-à-dire classique, afin de satisfaire ceux qui aiment rester en contact direct avec la route. Cette révolution culturelle s'est parfois heurtée à bien des réticences en interne. Mais elle a fini par prévaloir.
Citroën n'a pas pour autant renié ses principes ainsi qu'en témoignent le maintien du volant à moyeu fixe inauguré par la C4 et surtout les exceptionnelles qualités routières de cette C5, équipée ou non de l'hydractive.
Bref, il n'y a rien à redire sur le comportement dynamique. Ni sur le reste d'ailleurs. Au point que Gilles Michel estime qu'elle pourrait contribuer à l'épanouissement de la C6. Ce qui reste à démontrer.
Moins haute (3 cm), plus longue (4 cm) que l'ancienne C5, la nouvelle offre, au centimètre près, un empattement comparable à celui de la Ford Mondeo. Un gage d'habitabilité qui profite aux passagers installés à l'arrière. Les berlines allemandes, pas franchement généreuses sous cet aspect, peuvent en prendre de la graine.
Elles ont aussi tout à craindre de la qualité de fabrication de leur voisine française. Plastique, grain de planche de bord, ajustements, inserts aluminium, cuirs et tissus portent témoignage de cette résurrection tant espérée. Un retour sur le devant de la scène qui réjouira le coeur des citroënistes fervents et aussi des autres puisque la C5 a vocation à élargir son territoire commercial.
La C5 en bref
– Longueur : 4,779 m.
– Largeur : 1,860 m.
– Hauteur : 1,458 m.
– Empattement : 2,815 m.
– Nombre de places : 5.
– Poids à vide : de 1 510 à 1 841 kg.
– Volume du coffre : 439 dm3 (467 dm3 avec kit anticrevaison).
– Contenant du réservoir : 71 l.
– Pneumatiques : 225/60 R16 (offre de base).
– Motorisations, performances, consommation moyenne, CO2 :
• 1.8 l, 127 chevaux (8), b.m. 5, 200 km/h, 7,9 l, 188 g ;
• 2 l, 143 chevaux (9), b.m. 5 (ou b.a. 4), 210 km/h, 8,4 l, 198 g ;
• V6 3 l, 215 chevaux (14), b.a. 6, 224 km/h, 10,5 l, 248 g ;
• 1.6 l HDI, 110 chevaux (6), b.m. 5, 191 km/h, 5,6 l, 149 g ;
• 2 l HDI, 138 chevaux (8), b.m. 6 (ou b.a. 6), 204 km/h, 6 l, 157 g ;
• 2.2 l HDI, 173 chevaux (10), b.m. 6, 219 km/h, 6,5 l, 172 g ;
• V6 HDI, 208 chevaux (13), b.a. 6, 224 km/h, 8,4 l, 223 g.
PRIX
– 1.8 l : de 21 500 à 23 600 euros ;
– 2 l : de 25 700 à 29 650 euros ;
– 3 l V6 : 34 150 euros ;
– 1.6 l HDI FAP 110 chevaux : de 23 600 à 25 700 euros ;
– 2 l HDI FAP 138 chevaux : de 28 200 à 32 150 euros ;
– 2.2 l HDI FAP 173 chevaux : 30 900 et 33 050 euros ;
– V6 HDI FAP 208 chevaux : 37 950 euros.
Les PLUS : Qualité des matériaux, prestations routières, place à l'arrière, prix.
Les MOINS : Niveau sonore en montées de régime sur diesel 136 chevaux, trop de sensibilité au freinage.
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