Deux semaines après les premières manifestations, les médecins ne désarment pas contre la politique du gouvernement. En première ligne depuis le début de la fronde, les médecins pigeons de l’UFML (Union française pour une médecine libre) appellent à nouveau à manifester. Le rendez-vous est fixé au 2 décembre prochain pour un défilé du Sénat à la Mutualité.
Les revendications sont toujours les mêmes : le retrait de l’avenant 8 encadrant les dépassements d’honoraires avec sanctions en cas d’abus, la revalorisation des tarifs opposables et la garantie de la liberté d’installation et d’exercice. A cela s’ajoute désormais le retrait de la proposition de loi 296, qui permettrait aux mutuelles de moduler leurs remboursements et de favoriser les patients qui passeront par leurs réseaux de soins. Cette possibilité fait craindre aux médecins une mainmise des mutuelles sur le système de santé et une distorsion de concurrence en défaveur des praticiens non « agréés ».
La FMF n’y sera pas, pour cause d’AG
C’est cette même crainte qui pousse les chirurgiens du BLOC à appeler l’ensemble de la profession à se joindre à cette manifestation du 2 décembre. Le syndicat avait pourtant fait baisser la pression en renonçant à la grève pour s’opposer aux mesures du gouvernement. Dans un communiqué, il estime que « l’avenant 8 est une grave menace qui pèse sur la qualité et la survie de l’exercice libéral, la loi LE ROUX [proposition de loi 296, NDLR] est une grave menace qui pèse sur le libre choix des patients, et tout cela va dégrader rapidement l’accès aux soins. »
La FMF n’appellera probablement pas à manifester. Son président Jean-Paul Hamon rappelle que le syndicat tiendra son assemblée générale à Lyon… le 2 décembre. Ses membres devront notamment se prononcer sur l’avenant 8, contre lequel le syndicat s’est battu jusqu’à présent.
Les internes de l’ISNIH, qui manifestaient eux le 20 novembre, ne devraient pas non plus se joindre au mouvement du 2 décembre. L’intersyndicat a obtenu des avancées concernant la proposition de loi 296, auquel il s’oppose. Mais Etienne Pot, son vice-président, insiste : à ce stade, les amendements du ministère de la Santé ne lui procurent aucune garantie. L’ISNIH reste donc mobilisé en attendant d’en savoir plus sur les décisions parlementaires sur le texte 296. Il n’écarte pas de nouvelles actions dans le futur.
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