Viviane Schaller, ancienne gérante du laboratoire d’analyse strasbourgeois spécialisé dans le diagnostic de la maladie de Lyme, et Bernard Christophe, diplômé en pharmacie, mais non inscrit à l’Ordre des médecins, sont passibles d’un an de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende. Le tribunal correctionnel de Strasbourg a mis sa décision en délibéré au 28 septembre après plus de 5 heures de débats techniques.
Mme Schaller, 64 ans, est poursuivie pour avoir appliqué pendant des années un protocole de test non homologué par les autorités sanitaires. Via ces tests, le laboratoire a annoncé à des milliers de patients qu’ils étaient porteurs de la maladie de Lyme, alors que les tests classiques restaient négatifs. L’agence régionale de santé d’Alsace a ordonné sa fermeture en juin pour « non-respect de la réglementation et des bonnes pratiques professionnelles ».
Bernard Christophe, 63 ans, est poursuivi pour avoir fabriqué et commercialisé hors du cadre réglementaire un remède contre la maladie de Lyme à base d’huile essentielle de sauge. Cette substance baptisée « Tic Tox » était administrée aux patients insatisfaits des antibiothérapies.
« La tique est un créneau porteur pour 2 mégalos » qui ont commis des actes illégaux « en toute conscience, sous couvert d’une pseudo-motivation humanitaire (...) pour faire prospérer leurs petites affaires », a dénoncé la représentante du parquet, Lydia Pflug.
Les deux prévenus ont réfuté toute volonté de s’enrichir. Viviane Schaller a soutenu que les tests actuellement homologués en France sont « totalement insuffisants ».
Près de 15 000 personnes ont signé une pétition à l’appel de l’association Lyme sans frontière, soutenant les voies alternatives dans le diagnostic et le traitement de la maladie de Lyme.
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