Les étudiants et les internes en médecine générale estiment « nécessaire » de faire découvrir aux jeunes médecins l’exercice en zones sous-denses dès leur formation. Il y a quelques jours, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, déclarait lors de la fête de la rose, à Frangy-en-Bresse (Bourgogne), que « les études de médecine [devraient] imposer des stages dans les déserts médicaux ».
Difficultés à trouver des stages
L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) et l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) y sont favorables mais demandent que des « précautions » soient prises avant d’appliquer unilatéralement une telle disposition. « Dans les zones sous dotées en médecins, il sera compliqué de trouver suffisamment de terrains de stage pour tous les étudiants en conservant un enseignement de qualité », affirment les deux organisations.
Aide à la prise en charge des frais
Par ailleurs, carabins et internes soulignent qu’une aide à la prise en charge des frais liés à l’éloignement du terrain de stage (déplacement, hébergement) sera indispensable. « La formation reste concentrée à l’hôpital, déplorent l’ANEMF et l’ISNAR-IMG. Il faut davantage de stages ambulatoires pour que la découverte systématique des zones sous-denses ne se fasse pas au détriment des autres modes d’exercice », soulignent Emmanuel Bagourd, président de l’ISNAR-IMG et Pierre Catoire, nouveau président de l’ANEMF, dans un communiqué commun.
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