À l’issue d’une assemblée générale extraordinaire de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH), les internes ont voté à l’unanimité, samedi, leur entrée en grève illimitée et totale à partir du 12 novembre prochain. L’ISNIH avait déjà déposé un préavis de grève national pour l’ensemble de leurs activités de service ou ambulatoires de jour et/ou de permanence des soins à compter du 25 octobre. « Il y a eu un consensus pour un mouvement plus dur, ça se radicalise », explique Étienne Pot, vice-président de l’ISNIH.
Une manifestation nationale est en préparation le 12 novembre à Paris. Les internes demandent des garanties aux pouvoirs publics sur 4 dossiers prioritaires. Ils souhaitent avoir l’assurance que la liberté d’installation sera préservée et veulent que l’indépendance des praticiens vis-à-vis des mutuelles soit assurée alors qu’une proposition de loi socialiste doit être examinée prochainement au Parlement pour autoriser la création de réseaux mutualistes.
Des revendications sur les conditions de travail des internes
Les internes réclament également que le gouvernement tire rapidement les enseignements de la récente enquête de l’ISNIH sur le temps de travail et l’inégal respect du repos de sécurité. « Une évaluation par la DGOS des conditions de travail des internes est programmée en février-mars, cela va trop lentement », déplore Étienne Pot.
Enfin, après le cycle de négociation sur l’encadrement des dépassements d’honoraires auquel il a assisté en tant qu’observateur, l’ISNIH demande que les structures jeunes soient pleinement associées à la signature de la convention médicale « afin de veiller notamment à une rémunération juste pour tous ».
L’ISNIH appelle l’ensemble des organisations de jeunes médecins à se mobiliser au sein d’une plateforme commune de revendications.
L’entrée en grève illimitée, le 12 novembre, correspond à la date d’arrêt d’activité des blocs opératoires lancée à l’appel du BLOC. Mais l’ISNIH ne souhaite pas d’amalgame. « Notre mouvement est un rassemblement de jeunes que nous voulons fédérateur », conclut Étienne Pot.
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