La Fédération nationale des infirmiers (FNI, qui revendique 7 000 adhérents) appelle à une fermeture des cabinets du 2 au 12 février. Depuis le 5 décembre déjà, la FNI a lancé pour une durée illimitée un mot d'ordre de refus des nouvelles prises en charge de soins de maintien à domicile, qui est « suivi à 70-80 % », selon sa présidente Marie-Jeanne Ourth-Bresle.
La FNI menace aussi d'appeler les infirmières libérales à appliquer des honoraires libres, avec des « dépassements tarifaires de 8 à 12 % » à partir du 13 février. A cette date en effet, la convention nationale des infirmières de 1997, dénoncée au début de décembre par la FNI (seul syndicat signataire), devrait être officiellement résiliée.
La FNI reproche aux caisses nationales d'assurance maladie de ne pas avoir rempli leurs engagements contenus dans la convention : blocage tarifaire depuis plusieurs années, non application du plan de soins infirmiers (PSI) qui devait valoriser les soins à domicile de qualité, absence de groupe de travail pour que les infirmières libérales puissent prendre leur retraite avant 65 ans. « Nous avons prévu la guerre (avec les caisses d'assurance-maladie, NDLR) jusqu'au prochain gouvernement si nous n'obtenons pas d'armistice honorable », avertit Marie-Jeanne Ourth-Bresle.
Manifestations locales
Avant d'en arriver à cette extrémité, la FNI souhaite l'ouverture de négociations avec les caisses. « Nous ne nous contenterons pas de quelques centimes (de revalorisation tarifaire) pour calmer la profession, nous voulons aussi des mesures structurelles », déclare sa présidente.
Depuis dimanche et jusqu'à la fin de la semaine, la fédération organise des manifestations locales devant les caisses d'assurance-maladie, mais elle ne s'est pas associée aux manifestations nationales organisées par d'autres syndicats (Convergence infirmière, d'une part, ONSIL, infirmières scolaires de la FSU et Coordination priorité santé des hôpitaux publics, d'autre part).
Pour Marie-Jeanne Ourth-Bresle, la situation est aujourd'hui « catastrophique », puisque « des départements déjà peu pourvus en infirmières ont des cessations d'activité ».
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