« Le Point » condamné pour diffamation envers le Dr Pelloux

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Publié le 30/11/2016
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Crédit photo : AFP

Accusé par « Le Point » d'avoir perçu près de 1,5 million d'euros du fonds d'indemnisation des victimes, sur demande de François Hollande, suite à l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, le Dr Patrick Pelloux vient de faire condamner l'hebdomadaire à 1 000 euros d'amende avec sursis pour diffamation, un euro de dommages et intérêts, et 3 000 euros pour les frais de procédure (dépens).

« C'est symbolique, mais je suis heureux d'avoir obtenu gain de cause », indique au « Quotidien du Médecin » l'urgentiste, ancien collaborateur de Charlie Hebdo et président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF). Ce dernier avait porté plainte pour diffamation dans la foulée de la publication de l'article incriminé sur le site internet de l'hebdomadaire. Le procès s'est tenu le 27 octobre devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris qui avait mis son jugement en délibéré.

Médecin régulateur ?

« Le Point » avait publié un autre article mettant à nouveau en cause le Dr Pelloux, le 3 juillet 2015. « Même si le procès n'a pas porté sur ce deuxième article, je veux le dénoncer », continue le Dr Pelloux. L'hebdomadaire assurait que l'urgentiste n'intervenait plus au chevet des malades mais officiait seulement en tant que régulateur, et uniquement trois jours par semaine. Le reste du temps, ajoutait l'article, l'urgentiste menait la vie dure aux trois policiers chargés depuis l'attentat d'assurer sa sécurité, et appelait régulièrement l'Élysée pour demander qu'on lui change ses officiers de sécurité.

Autant d'affirmations que l'urgentiste conteste totalement. « Je fais tout au SAMU, résume le Dr Pelloux, et je suis toujours au chevet des malades ». Trois jours par semaine ? « J'aimerais bien, lance-t-il, mais je fais mes 44 heures par semaine plus quelques nuits ». Enfin, Patrick Pelloux souligne n'avoir jamais eu que deux officiers de sécurité, « les mêmes depuis le début ».

Cette condamnation laisse l'ancien collaborateur de Charlie Hebdo songeur. « Je ne pensais pas un jour que j'aurais à attaquer la presse », conclut-il.


Source : lequotidiendumedecin.fr