PROJETÉ DEPUIS PLUS de vingt ans et construit entre 2002 et 2007, le nouvel hôpital civil (NHC) de Strasbourg accueillera ses premiers malades aux alentours du 20 mars.
En attendant, il s'est ouvert il y a quelques jours aux Strasbourgeois : plus de 10 000 d'entre eux ont fait jusqu'à une heure et demie de queue pour visiter ce géant de 90 000 mètres carrés, qui s'élève sur 8 niveaux et ne compte pas moins de 4 815 pièces.
Amené à remplacer la plupart des actuels pavillons d'hospitalisation du site central des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), le NHC a connu une genèse difficile et mouvementée avec une refonte complète du projet en 1995, puis un certain nombre de péripéties administratives qui en retardèrent la construction.
Dix-sept salles d'opérations.
Ses 715 lits répartis dans cinq pôles cliniques (cardiovasculaire, pathologies respiratoires, médecine et ophtalmologie, néphrologie-urologie et pôle digestif), sans compter les urgences et les réanimations, vont s'ouvrir progressivement jusqu'à l'automne, tandis que certaines anciennes cliniques fermeront, changeront d'affectation ou seront entièrement rénovées, à l'image de l'actuelle chirurgie A. En outre, l'hôpital entamera la restructuration de son second site, l'hôpital de Hautepierre, qui s'étalera sur plusieurs années. En attendant, ces journées portes ouvertes ont rencontré un énorme succès populaire. Animé par le personnel des HUS, un itinéraire en 12 étapes permettait au public de découvrir toutes les facettes du nouvel ensemble, depuis les caves et leurs étonnants chariots automatiques jusqu'aux réanimations, salles d'opérations et unités de soins.
Le nouvel ensemble, constitué de deux « peignes » réunis par un plateau technique commun compte 17 salles d'opérations, 9 salles d'endoscopie, 1 IRM, 2 scanners et une gamma caméra. Il offre 76 % de chambres à un lit, aux antipodes des anciennes chambres de l'hôpital dont beaucoup se distinguaient par leur manque d'espace et de confort, et de très nombreuses innovations techniques, aussi bien dans le domaine médical que pour la logistique. Il représente un investissement de 300 millions d'euros, et emploiera 27 000 personnes, dont 500 médecins.
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