Le Dr Gérard Maudrux, actuel président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), sort conforté de la dernière élection partielle des administrateurs du collège des médecins cotisants, organisée à la suite du renouvellement au printemps de la moitié environ des délégués de la caisse.
Les six administrateurs titulaires sortants, dont le Dr Maudrux, ont recueilli « 75,5 % des suffrages exprimés » par les délégués cotisants élus le 25 avril dernier, indique la direction de la caisse. Le taux de participation des délégués à cette élection des administrateurs s'élève à 90 % pour les titulaires (264 votants) et 87,7 % pour les suppléants (257 votants).
Sur les neuf postes à pourvoir, six administrateurs titulaires ont été reconduits dans leurs fonctions pour six ans. Il s'agit des Drs Gérard Maudrux, Jean-Marc Canard (premier vice-président de la CARMF), Jean Chaccour (deuxième vice-président), Gérard Grillet (trésorier), Jean-Yves Boutin (trésorier adjoint) et Alexis Marion.
Les trois administrateurs sortants qui ne se représentaient pas en banlieue parisienne, dans les régions de Nancy et de Limoges, ont été remplacés par les Drs Paul-Henri Bolla, Philippe Sébillotte et Michel Servaud, lesquels se sont tous engagés à poursuivre l'action menée par l'actuel conseil d'administration sous la houlette du Dr Maudrux.
Après l'élection, courant juillet, de deux autres administrateurs (dans les collèges des conjoints survivants retraités et des bénéficiaires du régime invalidité-décès), le conseil d'administration renouvelé de la CARMF se réunira le 13 septembre prochain pour élire son président et son bureau. Le Dr Gérard Maudrux devrait rempiler sans surprise pour un deuxième mandat consécutif. L'occasion pour lui de poursuivre son combat en faveur de la fermeture du régime de l'allocation supplémentaire de vieillesse (ASV, qui représente 39 % de la retraite totale des médecins libéraux conventionnés).
Le président de la CARMF vient d'ailleurs de saisir le ministre des Affaires sociales à ce sujet. Il a écrit à François Fillon pour lui demander de « bien vouloir (...) assumer (ses) responsabilités » en prenant une décision soit pour une option de maintien de l'ASV, soit pour une option de fermeture.
Chiffres à l'appui, le Dr Maudrux démontre au ministre que la solution de maintien passe par une réforme de l'ASV à la fois urgente et payée au prix fort : « Doublement des cotisations » et « baisse du nombre de points représentant une surcotisation de plus de 10 % ». Comme les anciens ont bénéficié dans le passé de points distribués gracieusement ou payés moins chers, le président de la caisse suggère au ministre que les points achetés plus chers depuis 1992 « subissent moins de baisses ».
A défaut de pouvoir exclure totalement les médecins du secteur II (qui n'ont pas besoin d'honoraires différés, du fait de leurs tarifs libres), le Dr Maudrux propose qu'ils cotisent autant que ceux du secteur I, tout en obtenant « trois fois moins de points ».
Le Dr Maudrux ne cache pas au ministre sa préférence pour la solution de fermeture de l'ASV, « la seule permettant de respecter au mieux les contrats passés et évitant de faire aux autres des promesses dont on sait très bien qu'elles ne peuvent être tenues sur le long terme ». Le coût de la fermeture devrait à son avis être assumé en partie par les médecins (baisse de la valeur du point) et surtout par les caisses d'assurance-maladie, qui feraient des économies sur le long terme.
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