La télécardiologie s’impose

Publié le 03/02/2012
Article réservé aux abonnés

En matière de ryhtmologie, « l'année passée a été celle de la télécardiologie pour le suivi des patients implantés d'un défibrillateur" s'est félicité le Pr Paul Milliez (Caen) lors d’une session dédiée aux troubles du rythme. Avec notamment deux études françaises venues confirmer l’efficacité de la méthode.

La première, l'étude multicentrique EVATEL (EVAluation of TELe follow-up) a comparé chez 1500 porteurs d'un défibrillateur automatique implantable (DAI) le suivi conventionnel à une surveillance par télémonitoring. Sur le critère primaire regroupant mortalité de toute cause, hospitalisation pour événement cardio-vasculaire, thérapie inefficace ou inapproprié par le DAI à un an, on ne retrouve pas de différence entre les deux groupes avec environ 28% d'évènements dans chaque bras. Il n'existe pas de différence entre les deux groupes pour la survenue du premier événement CV majeur, la survie, et les hospitalisations; par contre les chocs inappropriés sont moins nombreux dans le groupe télésuivi (4.7% vs 7.5%, p=0.03).

Une bonne alternative à la consultation

"Même si la non-infériorité du télémonitoring ne se vérifie que dans l'analyse en ITT et non dans l’analyse per-protocole, cette modalité peut être proposée comme une alternative sûre à la consultation au centre d'implantation" conclue le Pr Philippe Mabo (Rennes).

Autre étude française (43 centres, 433 patients) sur le même thème, l’essai E-COST. Les résultats sont identiques sur le critère primaire mortalité totale, accidents CV majeurs et évènements en rapport avec le DAI avec un taux de 38.5% dans le groupe télésurveillance vs 41,5% pour le suivi classique. "Les chocs inappropriés sont réduits de 52%, ce qui amène à une diminution des hospitalisations liés à ces chocs mais aussi à améliorer la qualité de vie et la longévité de la batterie" se réjouit le Pr Salem Kacet (Lille).


Source : lequotidiendumedecin.fr