Société Française de rhumatologie

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Publié le 10/01/2014
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Epicondylite

Epicondylite
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Epicondylite et injections de plasma : effet zéro. Les injections de plasma riche en plaquette (PRP) semblent être une alternative intéressante dans le traitement de l’épicondylite. Pour étudier son effet, une étude a été menée chez 50 patients (34 hommes et 16 femmes), avec une épicondylite récente (moins de 3 mois), n’ayant jamais reçu d’infiltrations de corticoïdes, avec une douleur à l’inclusion entre 6 et 7 dans les deux groupes. On a comparé l’effet de deux injections échoguidées à un mois d’intervalle, soit de PRP, soit de sérum physiologique. A 6 mois, 1/3 des patients sont considérés comme guéris, et 70% à 12 mois, et cela… quelque soit le groupe ! Conclusion décevante : il n’y a donc pas de différence de l’effet antalgique entre des injections de plasma riche en plaquettes et de sérum physiologique. « Si le PRP ne s’est pas avéré efficace dans cette étude Il ne faut pas pour autant le condamner en deuxième intention. Il serait intéressant d’étudier son effet dans les épicondylites chroniques et anciennes, indique le Dr Patrick Le Goux (CHU Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt), co-auteur de l’étude. Aussi, un axe d’étude serait de chercher à modifier la composition du PRP : en enrichissant son contenu en facteurs de croissance, et en ôtant les facteurs anti-angiogéniques, délétères, qu’il renferme aujourd’hui. »

Infiltrations épidurales et canal lombaire étroit. Une étude rétrospective a été menée afin d’évaluer l’efficacité et la tolérance des infiltrations épidurales de corticoïdes chez les patients souffrant de sciatalgies sur canal lombaire étroit, le plus souvent secondaire à une arthrose. Sur les 200 patients infiltrés au CHU de Clermont Ferrant qui ont répondu au questionnaire, 53% rapportent une diminution des douleurs rapide (en moins de 5 jours dans 64% des cas) et durable (plus de 6 mois dans 63% des cas). 45% ont déclaré une amélioration de la marche et de la qualité de vie. 37% des patients ont considéré le geste comme douloureux.


Source : lequotidiendumedecin.fr