L’Agence des systèmes d’information partagés de santé (ASIP Santé) a tenu à réagir après la diffusion des conclusions d’un rapport de la Cour des comptes stigmatisant le coût du dossier médical personnel (DMP).
Ce document pointe notamment « l’absence particulièrement anormale et préjudiciable de stratégie » de l’État dans la mise en œuvre du DMP et estime à un demi-milliard d’euros à fin 2011 le coût du développement et de la mise en place de dossiers médicaux personnels « sous toutes formes ».
Des dépenses « conformes »
L’ASIP Santé, qui pilote le déploiement du DMP depuis juillet 2009, demande que le rapport intégral de la Cour des comptes soit rendu public afin d’avoir un éclairage plus complet sur ce sujet. Elle estime au contraire que les dépenses ont été « maîtrisées pour un réel enjeu de santé publique ».
L’agence rappelle que les expérimentations réalisées entre 2005 et 2009 par le GIP-DMP ont pesé pour 100 millions d’euros et que le nouveau dispositif, mis en place depuis 2010 par l’ASIP Santé, « a requis des investissements à hauteur de 95 millions d’euros, essentiellement constitués par la construction du système, son exploitation et des actions de déploiement ». « Ces coûts sont parfaitement conformes aux coûts informatiques d’un système de cette nature », réplique l’ASIP.
Le contenu du DMP toujours inconnu
Dans les conclusions de son rapport, dont « Le Quotidien » a pris connaissance, la Cour des comptes préconise un « ferme redressement dans le pilotage stratégique et la maîtrise des coûts du DMP comme de l’ensemble des dossiers médicaux informatisés ». Les sages de la rue Cambon formulent 13 recommandations au ministère de la Santé. Ils souhaitent notamment que les dépenses effectuées pour la mise en place du DMP soient renseignées tous les ans, que soit formalisée « l’interopérabilité entre le DMP et les dossiers patients hospitaliers » et que soit publié le décret définissant le contenu et le champ du DMP.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature