C’est officiel, les acides hyaluroniques injectables dans l’arthrose du genou seront déremboursés à partir du 1er juin 2017 (parution au « Journal officiel » du 28 mars 2017), pour « insuffisance de service rendu ».
L’AFLAR (Association française de lutte anti-rhumatismale) avait déjà dénoncé le projet de déremboursement en septembre 2016. L'association s’indigne aujourd’hui, évoquant un « désastre pour des millions de patients arthrosiques » et soulignant que « les conséquences des déremboursements n’ont jamais fait l’objet d’une véritable évaluation par les pouvoirs publics ou les caisses d’Assurance-maladie ».
La CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) estime même de son côté que « les autorités sanitaires se sont appuyées sur une littérature qui fait désormais controverse. Les études les plus récentes prouvent que ce traitement reste le plus efficace aujourd’hui pour soulager les patients atteints de gonarthrose, avec le meilleur rapport bénéfice-tolérance, contrairement aux antalgiques et anti-inflammatoires aux effets indésirables plus fréquents et plus graves ».
Pour l’AFLAR comme pour la CSMF, ce déremboursement va conduire les patients à se tourner vers des traitements plus dangereux, plus coûteux et pas plus efficaces, privant les plus défavorisés de l’accès aux soins, « instaurant une médecine à deux vitesses », regrette la CSMF.
Tous les dispositifs médicaux de visco-supplémentation sont déremboursés, mais un médicament demeure, rappelle le Vidal : Hyalgan, qui garde un remboursement de 15 %.
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